Alors que le film promouvant notre sport favori est sorti dans les salles sombres et impressionne les fans du monde entier par sa technique et son immersivité, le vrai spectacle se pose à Spielberg, en Autriche. Le mythique Red Bull Ring permet très souvent des week-ends mouvementés avec des courses agréables.
Ferrari arrive quant à elle dans une période critique de sa saison et même de son histoire récente. Un ensemble d'améliorations est arrivé dans les garages et autorise les tifosi à un regain de performance et, pourquoi pas, un espoir de victoire. Le siège sur lequel est assis Fred Vasseur est éjectable par définition, et sa sécurisation passe de bons résultats dans les deux prochaines courses en Autriche et à Silverstone. Le tout, dans un contexte de transfert des ressources de l'écurie à 2026 et à la nouvelle réglementation technique (qui au passage inquiète Charles quant au comportement de la monoplace...).
Le vendredi de Charles est amputé d'une heure de roulage puisque Dino Beganovic, protégé de la Ferrari Driver Academy, emprunte son baquet. Le vainqueur de l'édition 2022 ne monte que pour la FP2 dans sa SF-25 afin d'affiner les réglages d'une voiture apparemment plus chargée aérodynamiquement. Le rythme de course est toujours la grande force des Rouges et la quête d'une meilleure qualification lors des samedis reste la priorité.
Samedi, les deux Ferrari de Charles et de Lewis Hamilton se hissent dans les toutes premières places de la dernière séance d'essais libres à quelques petits dixièmes des McLaren, toujours impériales.
Les qualifications sont la première véritable occasion de montrer ce que vaut le nouveau plancher. Les écarts entre les vingt pilotes sont mécaniquement très faibles à la vue de la longueur de la piste autrichienne. Dès la Q1, les pneus sont entrés dans leur fenêtre d'utilisation, ce qui permet une meilleure exécution et donc de conserver un train de softs neufs supplémentaire pour la Q3.
Les deux pilotes se qualifient aisément en Q3, en compagnie des deux McLaren, des deux Mercedes, ainsi que Verstappen, Lawson, Gasly et le jeune Bortoleto. La première tentative est la bonne pour Charles car il s'intercale entre Norris et Piastri à la deuxième place. Le leader du championnat s'est légèrement manqué et grâce aux améliorations apportées, notre protégé a désormais l'opportunité de se battre sinon pour la Pole, au moins pour la première ligne. Les deuxièmes tentatives ne sont pas concluantes suite à un drapeau jaune dans le dernier secteur causé par Gasly. La première ligne est assurée pour Charles, Lewis se place quant à lui quatrième, les deux égalant leur meilleure séance de qualifications de l'année. Charles est satisfait et annonce vouloir se battre pour la victoire face à Norris et Piastri grâce aux forces retrouvées de sa voiture.
À l'extinction des feux le lendemain, Charles s'extrait convenablement de la deuxième position sur la grille mais subit le travail d'équipe des McLaren. En effet, Norris bloque suffisamment le Monégasque sur l'intérieur de la piste pour que Piastri puisse passer par l'extérieur du premier virage. Charles n'est cependant jamais menacé par Hamilton ou Russell qui se livrent une belle bataille entre anciens coéquipiers. Le premier tour est notamment marqué par le raté de Andrea Kimi Antoneli, percutant le quadruple champion du monde parti sixième. Les deux pilotes abandonnent et laissent les deux Ferrari comme seules rivales des McLaren.
Mais très rapidement, les pilotes Papayas prouvent aux spectateurs qu'en Autriche cette année, la McLaren est seule au monde. Plusieurs secondes d'écart sont à déplorer pour Charles au bout d'une petite dizaine de tours.
Après une belle bataille interne et avoir effleuré le crash, Piastri cède face à la vitesse de Norris et accepte un passage aux stands tardif, ce qui bloque les positions.
Les deux arrêts aux stands de Charles ne changent rien et même si le rythme de course sur les pneus durs est plus que rassurant pour les ingénieurs de Maranello, le retard accusé est trop grand. La course perd en intensité tour après tour et uniquement une erreur de Colapinto avec les drapeaux bleus sur Piastri est à noter sur la fin de course. Le Monégasque ne peut qu'accepter et ramener sa voiture sous le drapeau à damiers, devant son coéquipier et Russell.
Charles monte sur le quatrième podium de sa saison, le troisième sur les quatre dernières courses. Il prouve qu'il réalise une saison solide et qu'il confirme celle de 2024. Seule une victoire satisfera notre pilote, puisque les espoirs de titre mondial sont de plus en plus minces.
Les améliorations ont plu à Charles et d'autres devraient suivre avec une nouvelle suspension arrière dès Silverstone.
Notes de CLF :
Fred : 12 | Franck : 12 | Raphaël : 13 | Cédric : 13
TOP 5 du championnat pilotes :
01. O. Piastri : 216 points
02. L. Norris : 201 points
03. M. Verstappen : 155 points
04. G. Russell : 146 points
05. C. Leclerc : 119 points
Classement des constructeurs :
01. McLaren : 417 points
02. Ferrari : 210 points
03. Mercedes : 209 points
04. Red Bull : 162 points
05. Williams : 55 points
06. Racing Bulls : 36 points
07. Haas : 29 points
08. Aston Martin : 28 points
09. Stake Sauber : 26 points
10. Alpine : 11 points
N'oubliez pas que nous sommes sur Facebook !
Photo : media.ferrari.com