F1 2025 - Silverstone : Une stratégie audacieuse qui n'a pas payé

Une semaine après le podium de Charles en Autriche, nous nous retrouvons sur les terres de Lewis Hamilton, à Silverstone. C’est également le cap de la mi-saison : il restera encore douze manches après ce Grand Prix.

Ferrari doit désormais confirmer ses récentes améliorations, ainsi que le rythme affiché en qualifications en Autriche. De son côté, Lewis cherchera naturellement à briller devant son public, sur un circuit qu’il a remporté à neuf reprises, un record.

La journée de vendredi débute avec la première séance d'essais libres.  Les pilotes roulent d’abord en pneus médiums, avant de chausser les tendres à une vingtaine de minutes de la fin. La séance reste relativement calme : les pilotes prennent leurs repères, tandis que Linblad effectue quelques tours au volant de la Red Bull habituellement confiée à Tsunoda. Hamilton signe le meilleur temps, devant les deux McLaren. Le Monégasque termine quatrième.

L’après-midi se poursuit avec la deuxième séance d’essais libres, généralement consacrée aux simulations de rythme de course. Si Verstappen affiche une performance solide, les Ferrari, fidèles à leur régularité cette saison sur ce point, se montrent également très compétitives. La qualification s’annonce donc cruciale. Norris reprend la tête de la feuille des temps, devant Charles et Hamilton.

La dernière séance d’essais libres, ce samedi, est rythmée par les derniers ajustements de réglages en vue des qualifications. Elle est brièvement interrompue par une sortie de piste sans gravité de Bortelo, qui provoque un drapeau rouge. Pendant cette neutralisation, Bearman arrive bien trop vite dans la voie des stands et perd le contrôle à son tour. Il écope d’une pénalité de dix places sur la grille.
Charles signe le meilleur temps, devant Piastri et Verstappen. Les quatre premiers se tiennent en moins d’un dixième : de quoi promettre des qualifications particulièrement disputées.

En qualifications, en Q1, les Ferrari semblent en retrait. Hamilton, quant à lui, doit rentrer à une minute de la fin, faute de carburant suffisant. Il parvient tout de même à se qualifier, mais de justesse, avec le quinzième temps. En Q2, les deux pilotes en rouge haussent le ton et montrent qu’ils seront bien présents pour la bataille en Q3. Ils signent les meilleurs temps, devant Norris.

La Q3 commence avec une première tentative dominée par Piastri, qui prend provisoirement la tête devant Norris. Mais Hamilton vient s’intercaler entre les deux pilotes de l’équipe pataya à la fin du premier relais. Charles, de son côté, s’installe en cinquième position provisoire.

Lors de la deuxième tentative, Norris améliore, mais pas suffisamment pour reprendre la pole. Piastri, de son côté, n’améliore pas son chrono : la pole semble lui tendre les bras. Hamilton, en grande forme, entame un très bon tour, mais une petite erreur dans le dernier virage lui coûte sans doute la première ligne. Il termine finalement cinquième, juste devant Charles, sixième.

Mais c’est Verstappen qui frappe fort : très en rythme tout le week-end, il décroche la quarante-quatrième pole position de sa carrière. Les écarts sont minimes : seuls deux dixièmes séparent le quadruple champion du monde de Charles.

Au vu des rythmes de course observés vendredi, la course s’annonce serrée et animée. Un bon résultat semble à portée de main pour Ferrari, même si les positions de départ ne sont pas idéales. Mais les performances entrevues laissent espérer, au minimum, un podium.

Le Grand Prix s’ouvre sous une météo incertaine. Tous les pilotes s’élancent en pneus intermédiaires, mais à la fin du tour de formation, Russell et Charles tentent un pari audacieux : ils passent par les stands pour chausser respectivement les pneus durs et médiums. Le ton est donné : la stratégie jouera un rôle central dans cette course imprévisible.

Dès les premiers tours, les événements s’enchaînent. Un accrochage entre Lawson et Ocon déclenche une première Virtual Safety Car. Antonelli en profite pour s’arrêter et chausser les durs, ressortant juste devant Russell. Peu après, Bortoleto part à la faute, forçant une deuxième VSC pour évacuer sa Sauber.

La course reprend sans incident. Piastri est en grande forme : il menace Verstappen et prend même la tête. Derrière, Charles remonte sur Antonelli et le dépasse au dixième tour pour la quatorzième place. Les slicks se montrent alors clairement plus performants sur cette piste en transition.

Mais la pluie revient soudainement. Charles repasse immédiatement par les stands pour remettre les intermédiaires, bientôt imité par Piastri, Norris, Verstappen et Hamilton.

Au quatorzième tour, une nouvelle secousse survient : la voiture de sécurité est déployée. À la relance, trois tours plus tard, les positions évoluent rapidement. Russell passe Hamilton, mais ce dernier réplique en doublant d’un coup Russell et Ocon. Charles poursuit sa remontée et grimpe en treizième position.

Un tour plus tard, Hadjar est impliqué dans un incident, provoquant une intervention de la Safety Car. Antonelli rentre aux stands pour vérifier une éventuelle casse après son contact avec Hadjar, mais finit par abandonner quelques tours plus tard.

Au trentième tour, Hamilton dépasse Gasly pour s’emparer de la cinquième place. Charles, lui, se bat avec Albon pour entrer dans le top 10. Le DRS est activé, les duels s’intensifient : Hülkenberg s’empare de la troisième place, rapidement rejoint par un Hamilton incisif, qui dépasse ensuite Stroll.

À une quinzaine de tours du terme, Alonso tente le coup stratégique en mediums, ouvrant une nouvelle phase de paris sur les conditions de piste. Russell, puis Hamilton, Verstappen, Gasly et Sainz s’arrêtent dans les tours suivants pour changer de gommes. Le pilote Ferrari opte pour des tendres, les autres pour les pneus à flanc jaune. Stroll, efficace jusque-là, passe en mediums également. Charles passe Sainz et grimpe au classement.

Le Monégasque profite brièvement pour dépasser son coéquipier et grimpe à la quatrième place. Mais le bal des stratégies continue : Hülkenberg et Charles s’arrêtent dans la foulée, optant pour des mediums pour l’un, des tendres pour l’autre. Piastri s’arrête un tour plus tard, mais sa pénalité permet à Norris, passé par les stands juste après, de reprendre les commandes de la course.

Dans les derniers tours, les positions se figent. Charles commet une erreur et chute brutalement à la quatorzième place. En tête, Norris s’échappe et file vers la victoire. Hülkenberg, impressionnant de régularité et de sang-froid, décroche enfin son tout premier podium en carrière. Une récompense méritée après une course parfaitement gérée. Hamilton termine quatrième, au pied du podium.

Ferrari limite malgré tout les dégâts et marque de précieux points, creusant légèrement l’écart face à Mercedes, qui ne repart qu’avec un seul point. Au classement pilotes, Norris revient désormais à huit points de Piastri.

Notes de CLF :
Fred : 10 | Franck : 9 | Raphaël : 14 | Cédric : 14 | Chloé : 8

TOP 5 du championnat pilotes :
01. O. Piastri : 234 points
02. L. Norris : 226 points
03. M. Verstappen : 165 points
04. G. Russell : 147 points
05. C. Leclerc : 119 points

Classement des constructeurs : 
01. McLaren : 460 points
02. Ferrari : 222 points
03. Mercedes : 210 points
04. Red Bull : 172 points
05. Williams : 59 points
06. Stake Sauber : 41 points
07. Racing Bulls : 36 points
08. Aston Martin : 36 points
09. Haas : 29 points
10. Alpine : 19 points

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Photo : media.ferrari.com

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