S'il existe un circuit au calendrier que Charles apprécie mais où il n'a jamais pu concrétiser sa domination - notamment en 2019 et en 2022 avec deux Pole Position - c'est bien le circuit de Marina Bay à Singapour. Cette année, la SF-25 n'offre clairement pas les mêmes opportunités de victoire. Charles et Lewis ne doivent se contenter, comme à l'accoutumée, du rôle d'observateur dans la lutte aux championnats pilotes. Le dernier enjeu pour les Rouges se trouvent au classement constructeur où Mercedes et la Verstappen Racing Team se battent pour le titre honorifique du vice-champion du monde.
La chaleur et l'humidité sont au rendez-vous pendant ce week-end alors que débutent les essais libres. Les deux Ferrari sont dans le rythme et laissent une bribe d'espoir dans les yeux des tifosi. La seconde séance d'essais libres, la première de nuit, remets les pendules à l'heure. Outre les nombreuses interruptions causées par les drapeaux rouges, Charles et Lewis s'enlisent dans le milieu du classement. Le Monégasque a même eu le malheur de percuter Lando Norris dans la voie rapide des stands mais échappe à une pénalité sportive...
Le journée du samedi ne va pas aller en s'arrangeant puisque les deux champions de la Scuderia Ferrari ne s'en sortent pas au volant de leur monoplace. Les écarts sont certes faibles entre les vingt gladiateurs, c'est cinq dixièmes que concède Charles à Max Verstappen à la fin de la FP3.
La Q1 se passe sans frayeur pour Charles et Lewis, à noter la dernière ligne 100% française composée de Ocon et de Gasly : les écuries sont toutes tournées vers les nouvelles règlementations 2026, mais c'est un petit pincement au cœur de les voir tout au fond de la grille. La Q2 est nettement plus pimentée ! Charles doit en effet s'employer jusqu'à la dernière minute pour se qualifier dans le top 10. Seulement sept dixièmes séparent le premier du dixième qualifié, preuve que le niveau global est très élevé. Les chances de briller de Charles en Q3 sont par conséquent réduites car il n'a qu'un seul train de gommes neuves à user. Aucun miracle n'est à déclarer dans les rues de Singapour au terme des douze minutes : Hamilton devance Charles pour la cinquième fois (seulement !) de la saison et les deux coéquipiers n'héritent que de la sixième et septième position sur la grille.
C'est George Russell, auteur de deux tours stratosphériques qui chipe la Pole Position aux McLaren et à Max Verstappen quant à lui deuxième. A noter la belle quatrième place de Antonelli qui confirme la fausse vérité qui consistait à dire que les Mercedes partaient avec un désavantage par rapport au Ferrari concernant les chaleurs sur la piste. La nécessité constante des Rouges de devoir rehausser le plancher de la SF-25 douche week-end après week-end les rêves de victoires. La construction de cette monoplace est désastreuse et si 2026 ne répond pas aux attentes, les rumeurs envoyant les équipes de Charles discuter avec d'autres écuries se concrétiseront pour 2027...
Dès le départ, la stratégie se met en place : Verstappen part en pneus soft, tandis que la majorité du peloton choisit les mediums. L’objectif est clair : pour le champion du monde, il s’agit de s’emparer de la tête. Mais à l’extinction des feux, seuls Norris et Charles parviennent à gagner deux positions chacun. Pour Norris, la manœuvre frôle la catastrophe : une légère touchette avec Piastri fait trembler les stands McLaren. Piastri se plaint immédiatement à la radio, mais l’écurie lui ordonne de rester concentré et de conserver les positions actuelles.
Au vingtième tour, Verstappen déclenche la valse des arrêts dans le top dix. Les relais s’enchaînent, et le classement retrouve peu à peu son ordre. Au trentième tour, on retrouve Russell en tête devant Verstappen, Norris, Piastri, Charles, Antonelli et Hamilton.
À quinze tours de l’arrivée, Verstappen n’est plus qu’à quatre secondes de Russell, tandis que Norris profite du DRS pour défendre sa position. Derrière, Charles pointe à douze secondes de Piastri, qui semble démotivé depuis son incident du premier virage. Hamilton, lui, tente un pari audacieux : il chausse les tendres pour finir fort.
Cinq tours plus tard, Antonelli fond sur Charles. Le jeune Italien active le DRS sur la Ferrari, tandis qu’Hamilton revient à toute vitesse. Antonelli dépasse Charles, qui laisse sagement sa position à son coéquipier afin de préserver ses pneus et d’éviter tout risque inutile.
Mais à trois tours du drapeau à damier, Hamilton entre dans le DRS d’Antonelli et lance une ultime attaque. Coup de théâtre : le Britannique perd les freins avant ! Des débris de carbone s’échappent, des étincelles jaillissent, et la Mercedes devient difficile à contrôler. Profitant de la situation, Charles reprend sa position sur Hamilton. Malgré la défaillance, le septuple champion reste combatif : il résiste à Alonso et termine avec seulement quatre dixièmes d’avance. Après la course, la voiture n°44 reçoit cependant cinq secondes de pénalité pour avoir coupé les virages dans sa défense face à l’Espagnol.
Devant, Russell remporte la course avec maîtrise, devant Verstappen et Norris. Piastri, ralenti par un arrêt interminable, sauve la quatrième place. Charles termine sixième, après une course régulière mais frustrante, marquée par un rythme solide et une gestion prudente.
Ferrari perd encore du terrain sur Mercedes, dont le nouvel aileron avant confirme l’efficacité et la progression. Red Bull, avec sa propre évolution aérodynamique, montre aussi qu’elle peut menacer les pilotes McLaren jusqu’à la fin de la saison et même venir titiller Ferrari au championnat constructeur.
Chez les papayes, Piastri cède du terrain à Norris, mais garde une avance confortable au championnat.
Pour Charles, la course se conclut sans éclat, un résultat décevant dans un week-end où Ferrari, une fois encore, semble manquer de ce petit quelque chose pour viser plus haut.
Notes de CLF :
Raphaël : 5 | Cédric : 5 | Franck : 5
TOP 5 du championnat pilotes :
01. O. Piastri : 336 points
02. L. Norris : 314 points
03. M. Verstappen : 273 points
04. G. Russell : 237 points
05. C. Leclerc : 173 points
Classement des constructeurs :
01. McLaren : 650 points
02. Mercedes : 325 points
03. Ferrari : 298 points
04. Red Bull : 290 points
05. Williams : 102 points
06. Racing Bulls : 72 points
07. Aston Martin : 68 points
08. Stake Sauber : 55 points
09. Haas : 46 points
10. Alpine : 20 points
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