F1 2025 - Brésil : une belle opportunité gâchée

Quinze jours après le podium de Mexico, le paddock reste sur le continent américain et s’installe à Interlagos, au Brésil. Le week-end se déroule sous le format sprint. Charles et Ferrari visent à prolonger leur série de podiums, avec l’espoir d’en décrocher un troisième consécutif. L’objectif est clair : conserver la deuxième place au championnat. Le titre est déjà joué, mais cette position reste un enjeu majeur pour une écurie qui n’a toujours pas remporté de course cette saison.

Le vendredi, la première séance d’essais libres commence sur une piste encore sale, tous les pilotes chaussés de pneus durs. À mi-séance, les simulations de course débutent, alors que le soleil perce enfin les nuages, réchauffant progressivement l’asphalte. Les McLaren dominent la feuille des temps, suivies par Hülkenberg. Charles ne signe que le dix-huitième temps.

La journée se poursuit avec les qualifications sprint. Comme le veut le format, les deux premières séances se disputent en medium, la dernière en tendre. Ferrari peine à trouver le bon rythme dès la SQ1, mais parvient tant bien que mal à se hisser en SQ2. La suite dans la seconde séance n’est guère plus encourageante : les Rouges manquent de performance, et Hamilton se fait même éliminer, ne prenant que la onzième place. Charles part en tête-à-queue dans les dernières secondes de la session.

En SQ3, le Monégasque ne parvient pas à inverser la tendance. Ses deux tentatives restent discrètes, la voiture manque clairement d’équilibre et de vitesse. Tout laisse présager un week-end compliqué pour la Scuderia. La pole position sprint revient à Norris, devant Antonelli et Piastri. Charles s’élance seulement huitième.

Le samedi débute avec la course sprint, la piste est légèrement mouillée au moment du départ. Tous les pilotes du top dix s’élancent en pneus medium, à l’exception de Charles, Antonelli, Verstappen et Russell, positionnés sur la partie gauche de la grille, plus humide.

Dès l’extinction des feux, Hamilton réalise un excellent envol et gagne plusieurs positions, tandis que Charles parvient lui aussi à grappiller une place. Les conditions restent délicates, et la moindre erreur peut être fatale.

Au septième tour, Oscar Piastri mord sur le vibreur encore trempé, vibreur qui a été mouillé quelques secondes plus tôt par Norris, et part à la faute.  Quelques instants plus tard, Franco Colapinto et Nico Hülkenberg commettent la même erreur au même endroit. La voiture de sécurité est déployée puis les commissaires brandissent alors le drapeau rouge, neutralisant totalement la course.

Le redémarrage s’effectue derrière la voiture de sécurité, sur un départ lancé. Lando Norris choisit les pneus tendres, tandis que les Mercedes et Verstappen restent en medium, tout comme les Ferrari.

La reprise est animée : Antonelli retient son coéquipier, tandis que Verstappen bloque Alonso, sous la pression insistante de Charles, visiblement plus rapide. Le Monégasque reste toutefois coincé derrière l’Espagnol pendant de nombreux tours.

À quatre tours de l’arrivée, Antonelli parvient à revenir dans la zone de DRS de Norris, qui gère pourtant parfaitement ses pneus tendres. Charles, de son côté, trouve enfin l’ouverture à deux tours du terme, dépassant Alonso dans un geste précis et déterminé.

Mais le dernier tour est marqué par un violent accident de Gabriel Bortoleto, provoquant un drapeau jaune et figeant les positions. Le pilote en sort indemne mais la voiture est complètement détruite, jusqu'à la colonne de direction.

Lando Norris remporte ainsi la victoire devant les deux Mercedes, après une course piégeuse. Charles termine cinquième.

La journée se poursuit avec les qualifications pour la course principale. On peut espérer que la Scuderia ait tiré des enseignements du sprint afin de trouver des solutions pour la suite du week-end, et surtout pour la course de dimanche.

Dès la Q1, Ferrari semble en meilleure forme. La séance se déroule sans encombre pour l’écurie italienne, contrairement à Red Bull où rien ne va :  Tsunoda et surtout Verstappen sont éliminés, ce dernier se plaignant d’un manque total de grip. En Q2, Charles confirme ses bonnes sensations. Il parvient à maintenir un bon rythme, tandis qu'Hamilton connaît le même sort que lors de la SQ2 : il échoue à la onzième place.

La Q3 s’annonce plus disputée. Norris se rate lors de sa première tentative, concédant plus de six dixièmes à son coéquipier, auteur de la pole provisoire, juste devant Charles. Lors de la dernière tentative, Piastri n’améliore pas, alors que le Monégasque signe un excellent tour et s’empare brièvement de la pole position. Mais Norris, très en confiance en ce moment, améliore à son tour et reprend la première place.

En fin de séance, Antonelli s'invite sur la première ligne. Charles doit se contenter de la troisième position, mais la performance laisse entrevoir de réels progrès pour Ferrari.

Dimanche, le départ du Grand Prix se déroule sous un ciel incertain. Antonelli et Hadjar choisissent les pneus tendres, tandis que Norris, Charles et Piastri partent en medium. Verstappen, pour sa part, s’élance depuis la voie des stands après avoir cassé le régime de parc fermé pour ajuster des réglages.

Dès les premiers mètres, Lawson gagne une position, mais Hamilton se fait accrocher et perd cinq places. À l’arrière, Bortoleto est victime d’un accident dès le premier tour, provoquant l’entrée de la voiture de sécurité.

Avant que la safety car montre le bout de son nez, Hamilton touche Colapinto dans la montée. Son aileron avant est endommagé, le contraignant à rentrer aux stands pour chausser les pneus durs.

Lors de la relance, Norris attend le tout dernier moment pour accélérer. Pris de court, Antonelli se fait surprendre par Piastri au premier virage, qui le percute légèrement. Le choc envoie la Mercedes contre la Ferrari de Charles, qui doit abandonner sur le champ. Cette fois-ci, une voiture de sécurité virtuelle est déployée.

Verstappen repasse alors par les stands après une crevaison, repartant en pneus medium. Pendant ce temps, Piastri reste à une seconde et demie de son coéquipier. Russell poursuit sa remontée jusqu’à la quatrième place.

Au quinzième tour, Hamilton s’arrête de nouveau pour chausser les mediums. Les commissaires annoncent une pénalité de dix secondes pour Piastri, jugé responsable de l’accrochage ayant entraîné l’abandon de Charles. Malgré ce contretemps, la course reste animée. Verstappen réalise une remontée impressionnante : entre dépassements et arrêts, il occupe déjà la neuvième position au dix-neuvième tour. Antonelli, après son passage par les stands, grimpe lui aussi dans le classement et se retrouve huitième.

Au vingt-sixième tour, le top dix se compose ainsi : Norris, Piastri, Russell, Verstappen, Albon, Hülkenberg, Antonelli, Alonso, Colapinto et Bearman. Norris s’arrête au trentième tour pour monter les tendres. Les pénalités pleuvent : Tsunoda en reçoit une nouvelle pour non-respect de la précédente, tandis que Russell et Verstappen s’arrêtent au trente-cinquième tour, respectivement en tendres et mediums. Hamilton, lui, effectue un troisième arrêt pour purger sa sanction avant d’abandonner définitivement au tour suivant.

Au trente-neuvième tour, Piastri purge à son tour sa pénalité et passe en tendres, ressortant septième. Dix tours plus tard, Antonelli repasse par les stands et remet des mediums rodés, tout comme Russell au tour suivant. Piastri en profite pour remonter troisième. À vingt tours du terme, Norris et Piastri passent de nouveau en mediums pour la dernière partie de la course.

Au cinquante-troisième tour, le classement affiche : Verstappen, Norris, Antonelli, Russell, Lawson, Bearman, Piastri. Le tour suivant, Verstappen s’arrête une ultime fois pour chausser des tendres neufs, ressortant juste derrière les Mercedes. Il entame alors une remontée fulgurante, étant une seconde plus rapide que les pilotes devant, déclarant à la radio n’avoir rien à perdre.

À dix tours de la fin, il dépasse Russell et continue sa charge. Dans les derniers instants, Piastri revient sur Russell, tandis que Verstappen se rapproche dangereusement d’Antonelli. Mais rien n’y fait : Norris gère parfaitement la situation et remporte la course devant Antonelli et Verstappen, au terme d’un Grand Prix riche en rebondissements et en émotions.

Avec les incidents de course, Ferrari loupe complètement son week-end et perd de précieux points dans la course pour la deuxième place. Norris quant à lui conforte sa première place en creusant l'écart avec son coéquipier.

Notes de CLF :
Cédric : 10| Chloé : 8| Franck : 3 | Fred : 7

TOP 5 du championnat pilotes :
01. L. Norris : 390 points
02. O. Piastri : 366 points
03. M. Verstappen : 341 points
04. G. Russell : 276 points
05. C. Leclerc : 214 points

Classement des constructeurs : 
01. McLaren : 756 points
02. Mercedes : 398 points
03. Ferrari : 366 points
04. Red Bull : 366 points
05. Williams : 111 points
06. Racing Bulls : 82 points
07. Aston Martin : 72 points
08. Haas : 70 points
09. Stake Sauber : 62 points
10. Alpine : 22 points

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Photo : media.ferrari.com

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