Le dernier "triple header" de la saison démarre ce week-end avec le fameux passage sur le Strip de Vegas ! Les deux premières éditions avaient été réussies et si le tracé n'est toujours pas le préféré des suiveurs de la Formule 1, il est tout de même entré dans les habitude des pilotes et devient un rendez-vous annuel. Cette année, une bataille pour le titre de champion du monde anime encore le paddock. Max Verstappen doit espérer des erreurs des deux McLaren et doit se contenter d'un rôle de spectateur. Du côté des Rouges, l'objectif est de terminer la saison sur une bonne note et de faire oublier les déclarations plus que douteuses de leur président John Elkann à l'arrivée du Grand Prix du Brésil soldé par un double DNF.
Les essais libres se passent plutôt bien pour Charles qui terminent dans le Top 3 des deux premières sessions. Il déclare que le rythme dans sa SF-25 est satisfaisant pour la course dominicale. Même une casse de sa boîte de vitesse en fin de FP2 ne lui enlève pas son positivisme. Le tournant du week-end se passe samedi lorsque la pluie et la nuit s'unissent pour embêter les écuries. Le grip de la piste est anéanti et les pilotes se préparent à une séance de qualifications en enfer.
La Q1 est très compliquée pour les vingt meilleurs (ou presque) pilotes du monde. Il faut du temps pour prendre un peu de confiance, enchaîner les tours et en valider des corrects. Charles nous fait même une frayeur car il ne passe la ligne avec un bon temps que dans les ultimes minutes de la séance. On sent grâce aux caméras embarquées que chaque virage est une vraie lutte avec la machine et cela renforce obligatoirement notre admiration. Les blocages de roues sont innombrables et Alex Albon est le seul à heurter le mur à la sortie de la dernière chicane. Si Charles se sauve, ce n'est pas le cas d'Hamilton qui pour la première fois de sa carrière achève sa séance à la dernière position à la régulière. La période est très complexe pour le septuple champion du monde, mais va lui aussi chercher à positiver. Difficile de le blâmer tant les conditions sont dures, n'est-ce pas monsieur le Président ?
La Q2 est tout aussi difficile pour le Monégasque. Heureusement, le dénouement est similaire pour lui. Il est le premier à passer sous le drapeau à damiers en septième position et doit attendre ces homologues pour se satisfaire d'une Q3. Oscar Piastri se hisse en Q3 avec le dernier chrono, ce qui n'est pas rassurant pour ses supporters. En Q3, les dix pilotes restants optent pour des gommes intermédiaires quitte à prendre des risques pour les chauffer. Le choix est rapidement payant. Les espoirs de Charles prennent vite fin car il lui est impossible de battre pour les premières lignes. Le protégé des tifosi glisse trop et manque de percuter le mur à l'instar d'Albon (le moteur de sa monoplace s'est même arrêté à la suite de cette frayeur...) Il achève ses qualifications à une anonyme neuvième position, entre Hadjar et Gasly. Norris hérite de la Pole Position après un travail monstrueux, net sans bavures. Il endosse le rôle d'un champion du monde en puissance et mets toutes les chances de son côté pour la course et relayer un Oscar Piastri qui ne doit se contenter que de la cinquième position sur la grille.
Charles s'est exprimé en conférence de presse, et laisse un message indirect mais sans détours à la direction de Ferrari : « Cela fait sept ans que nous avons ce problème. Cela a toujours été l'un de mes points forts dans les séries préparatoires, mais depuis que je suis arrivé chez Ferrari, je n'ai jamais trouvé le bon feeling sous la pluie. Et c'est comme ça à chaque fois. Nous essayons différentes choses à chaque fois, mais rien n'y fait. Je n'ai pas d'explication, mais cela commence à durer un peu trop longtemps... Chaque fois qu'il pleut un peu, nous savons déjà à quoi nous attendre ».
A l'extinction des feux dimanche, il y a du grabuge dès le premier virage ! Bortoleto et Lawson percutent respectivement Stroll et Piastri, le premier abandonne et est rejoint par le Canadien. Charles n'effectue pas un départ stratosphérique mais termine le premier tour (ce qui est une victoire en soi !) et peut commencer sa remontée. Hamilton profite des accidents du premier virage pour se hisser à la douzième place à la fin du premier tour. Aux avant-postes, Verstappen double Norris également au premier virage, imité par Russell. Le Britannique de McLaren ne tient pas le rythme des deux rivaux et les voit s'envoler...
Au dixième tour de course, Charles a comblé le retard avec la sixième position de Piastri, ce qui est très intéressant pour la suite du GP et le rythme de la monoplace. Derrière lui, un no man's land se forme déjà avec six secondes d'avance sur Ollie Bearman. Trois tours plus tard uniquement, Charles n'a pas seulement dépassé Piastri mais aussi Hadjar ! Il attaque comme un animal et ça nous plaît !
Une deuxième voiture de sécurité virtuelle imposée au seizième tour causée par un accrochage entre Albon et Hamilton nous permet une nouvelle fois de constater l'incompétence sinon la lenteur des commissaires FIA à prendre les décisions, bonnes si possible...
Au tour 23, Charles continue sa folle remontée dont lui seul à le secret en prenant une virtuelle cinquième position ! Il s'immobilise deux tours après durant 2,7 secondes et ressort entre Piastri et Sainz avec des gommes hard. Il faut saluer le relais de notre Monégasque qui est, aussi objectivement possible, d'immense qualité ! Espérons que les pneus à bandes blanches ne lui coupent pas les ailes.
Au tour 39, Charles a une nouvelle fois comblé l'écart avec Piastri mais compléter le dépassement est une autre affaire. L'Australien bénéficie de l'aspiration de Kimi Antonelli. Toutefois, la potentielle pénalité de l'Italien devrait offrir le Top 5 à notre pin's à roulettes.
A l'arrivée, Max Verstappen remporte la 69e victoire de sa carrière en maestria. Norris et Russell complètent le podium. Piastri est quatrième, ce qui offre une balle de match à son coéquipier lors du GP au Qatar la semaine prochaine. Pour moins de deux dixièmes, Charles perd la cinquième position puisque Kimi Antonelli s'est soudainement réveillé à réussi à caler cinq secondes entre les deux pilotes. Le Monégasque enrage à la radio mais pourra se satisfaire d'un très gros rythme de course. L'inconstance de la SF-25 n'est pas oubliée mais la colère des supporters sera potentiellement apaisée. Hamilton prend la dernier point de la dixième place.
Rendez-vous dès la semaine prochaine sur la péninsule qatarienne pour un Sprint et un Grand Prix où deux arrêts seront obligatoires !
TOP 5 du championnat pilotes :
01. L. Norris : 408 points
02. O. Piastri : 378 points
03. M. Verstappen : 366 points
04. G. Russell : 291 points
05. C. Leclerc : 222 points
Classement des constructeurs :
01. McLaren : 786 points
02. Mercedes : 423 points
03. Red Bull : 391 points
04. Ferrari : 371 points
05. Williams : 117 points
06. Racing Bulls : 86 points
07. Aston Martin : 72 points
08. Haas : 70 points
09. Stake Sauber : 64 points
10. Alpine : 22 points
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Photo : media.ferrari.com