Quinze jours après son podium en Espagne, obtenu grâce à un bon rythme de course malgré une stratégie audacieuse en qualifications, Charles retrouve la piste de l’autre côté de l’Atlantique pour la deuxième manche américaine de la saison. Cette fois, c’est le Canada, et plus précisément Montréal, qui accueille la Formule 1. Le week-end suit le format traditionnel. Charles et Ferrari abordent ce Grand Prix avec l’ambition de confirmer les performances solides affichées à Barcelone.
Ce week-end est marqué par des rumeurs persistantes autour de l’avenir de Fred Vasseur, que certains disent menacé. Très vite, Charles Leclerc et Lewis Hamilton prennent la parole en interview pour défendre leur directeur principal. Tous deux affirment avoir pleinement confiance en lui pour ramener Ferrari au sommet, là où l’écurie mérite d’être.
De notre côté, nous regrettons que de telles spéculations voient le jour. Comme Charles, comme Lewis, et comme tout passionnés de Ferrari, nous croyons en Fred Vasseur et espérons avant tout de la stabilité au sein de la Scuderia.
Le week-end se poursuit, et cette fois, toute l’attention se porte sur la piste. Vendredi, lors de la première séance d’essais libres, Charles attaque fort dès les premières minutes. Mais l’attaque se paie cher : après à peine un quart d’heure, sa monoplace survire et touche l'avant dans les Techpro. La séance s'arrête pour lui. Il n’est pas le seul à rencontrer des difficultés : la majorité des pilotes se disent surpris par une piste extrêmement glissante. Au terme de la séance, c’est Verstappen qui signe le meilleur temps, devant les deux Williams qui complètent un podium inattendu.
L’après-midi, la deuxième séance d’essais libres débute, mais sans Charles. Suite à son accident du matin, la cellule de survie de sa voiture a été endommagée et doit être remplacée, le contraignant à rester au garage. En interview, il reconnaît que le manque de roulage pourrait peser, mais se montre confiant et affirme se sentir à l’aise dans la voiture. Les conditions de piste restent semblables à celles du matin. Les pilotes en profitent pour tester différentes stratégies. L’événement marquant de la séance est l’accident de Stroll, qui touche le mur et casse sa suspension. Russell signe le meilleur temps, suivi de Norris et du jeune Antonelli.
Samedi débute avec la dernière séance d'essais libres. Charles retrouve la piste avec sa Ferrari et cette fois-ci aucun accro. Il maximise son temps en faisant le maximum de tours, testant aussi plusieurs stratégies et les différents trains de pneus. Hülkenberg et Piastri viennent taper dans le mur des champions, provoquant un drapeau rouge. Sans trop de gravité pour les monoplaces. Le meilleur temps revient à Norris suivi de Charles. Russell complète le podium.
La journée se poursuit avec les qualifications. En Q1, l’action ne tarde pas : le capot moteur de la Williams d’Albon explose en pleine ligne droite, juste avant le Mur des Champions, provoquant un drapeau rouge. Pendant cette interruption, Tsunoda dépasse Piastri, ce qui lui vaudra une pénalité de dix places sur la grille. Les deux Ferrari passent sans encombre. Le meilleur temps est signé par Norris, suivi de Piastri. Sainz, gêné par Hadjar, est éliminé. Le Français risque une pénalité de trois positions pour cet incident.
En Q2, la séance se déroule sans accroc pour les pilotes. Les pneus médiums font leur apparition sur la piste. Russell s’adjuge le meilleur temps devant Norris et Charles. Tsunoda, quant à lui, est éliminé.
En Q3, le Monégasque réalise une première tentative prudente avec les pneus tendres, comme l’ensemble du top dix. Verstappen prend alors la pole provisoire. Lors de sa deuxième tentative, Charles sort un premier secteur exceptionnel, de quoi viser au minimum un top 3 au vu des chronos. Mais il est piégé par le dirty air : la voiture glisse, et il doit couper son effort. Il s’élancera finalement huitième dimanche.
Pendant ce temps, la pole est d’abord améliorée par Piastri, puis par Verstappen chaussé de pneus médiums, avant que Russell ne vienne coiffer tout le monde avec un tour en gommes à flanc jaune. Les deux McLaren restent en tendres ; Piastri termine troisième, tandis que Norris se classe septième.
Malheureusement, à cause de ce souci lors de sa dernière tentative, Charles manque une belle occasion de se positionner favorablement sur la grille. Il partira huitième, ce qui complique un peu sa course. Cela dit, le circuit offre plusieurs opportunités de dépassement, et la Ferrari se montre particulièrement performante : excellente vitesse de pointe, très bon rythme en course.
Rien n’est joué. La remontée est possible, même si elle demandera une exécution parfaite. On peut raisonnablement espérer voir Charles se battre pour les premières places, pourquoi pas décrocher un podium comme à Barcelone. De son côté, Hamilton, cinquième sur la grille, a également toutes les cartes en main pour viser un bon résultat.
Dimanche, le départ se déroule sans problème. Le top 10 s’élance en pneus mediums, à l’exception de Charles et Lando Norris, qui misent sur les pneus durs pour une stratégie à décalage. Le Monégasque ne gagne pas de position, tandis que Piastri se fait dépasser par Antonelli dès les premiers virages. Devant, Verstappen met rapidement la pression sur Russell, leader de la course.
Dès le huitième tour, Charles reste à trois secondes et demie de Norris, maintenant son rythme. Le Monégasque roule dans les temps des premiers. Pendant ce temps, Norris dépasse Alonso et remonte dans la hiérarchie.
Verstappen est le premier à s’arrêter au douzième tour, pour chausser les durs. Russell suit au tour suivant, Charles de dépasse Alonso : il est désormais cinquième. Antonelli s'arrête à son tour, suivi de Hamilton quelques tours plus tard, puis de Piastri au tour suivant.
À ce moment-là, le Monégasque est deuxième, derrière Norris avec un écart de trois secondes et demi et sept secondes d’avance sur Russell. Toujours sur ses durs de départ, il tient le rythme de la tête. A dix tours de la mi-course, l’écart reste stable sur Norris, tandis que Russell revient à deux secondes.
Au vingt sixième tour, le pilote Mercedes entre dans la zone DRS de Charles. Il demande le plan C, probablement une stratégie à un seul arrêt. Russell dépasse le pilote Ferrari qui s’arrête deux tours plus tard pour remettre des pneus durs. Il ressort sixième.
Norris s’arrête au tour suivant et chausse les mediums, il sort juste devant la Ferrari numéro seize. À mi-course, le top 10 est : Russell, Verstappen, Antonelli, Piastri, Norris, Charles , suivi de Hamilton, Ocon, Alonso et Sainz.
Au trente-huitième tour, Verstappen commence la valse des deuxièmes arrêts pour chausser des durs. Antonelli s’arrête aussi, et ressort juste derrière Verstappen.
Russell s’arrête cinq tours plus tard pour remettre des durs neufs, il ressort quatrième, laissant Charles provisoirement troisième. Piastri s’arrête deux tours plus tard avec Hamilton. Tous deux pour chausser les durs. Norris s’arrête pour des durs, tandis que le Monégasque prend la tête, bien qu’il doive encore s’arrêter.
Piastri revient sur Antonelli, la lutte s’annonce intense. Charles s'arrête à quinze tours du terme pour chausser des mediums, et ressort sixième. Peu après, le top 5 se regroupe : les écarts se resserrent dangereusement.
À dix tours de la fin, Norris est dans le DRS de Piastri, qui est lui-même dans celui d’Antonelli. À cinq tours du drapeau à damier, la bataille pour le podium s’enflamme entre Antonelli, Piastri et Norris. Mais deux tours plus tard, le drame éclate : Norris tente une attaque sur Piastri dans la ligne droite des stands, met une roue dans l’herbe, perd le contrôle, et arrache son aileron dans le pneu arrière de Piastri. L’incident déclenche une voiture de sécurité, qui neutralise la course jusqu’au bout.
Sous Safety Car, Russell s’impose, devant Verstappen et Antonelli. Charles termine cinquième, à l’issue d’une course stratégique, propre et solide.
Charles nous prouve une nouvelle fois que la Ferrari affiche un excellent rythme en course. Il tourne quasiment toute l’épreuve dans les chronos de Norris, mais cela ne suffit pas pour viser un meilleur résultat. Malgré sa régularité, la stratégie et le manque d’opportunités limitent sa progression.
Hamilton, de son côté, semble avoir subi des dommages après avoir heurté un animal sur la piste. Ce contretemps l’empêche de faire mieux qu’une sixième place à l’arrivée.
Norris, impliqué dans cet incident, perd gros et permet à Piastri de creuser légèrement l’écart au classement. Chez Mercedes, c’est un week-end positif : l’équipe signe un excellent résultat et reprend la deuxième place à Ferrari au championnat des constructeurs. La lutte pour cette position s’annonce décisive. Chaque point comptera jusqu’à la fin de la saison.
Notes de CLF :
Fred : 6 | Franck : 6 | Raphaël : 9| Cédric : 10 | Chloë : 11
TOP 5 du championnat pilotes :
01. O. Piastri : 198 points
02. L. Norris : 176 points
03. M. Verstappen : 155 points
04. G. Russell : 136 points
05. C. Leclerc : 104 points
Classement des constructeurs :
01. McLaren : 374 points
02. Mercedes : 199 points
03. Ferrari : 183 points
04. Red Bull : 162 points
05. Williams : 55 points
06. Haas : 28 points
07. Racing Bulls : 28 points
08. Aston Martin : 22 points
09. Stake Sauber : 20 points
10. Alpine : 11 points
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Photo : media.ferrari.com