F1 2023 - Barcelone : Le calvaire continue pour Charles...

Le paddock enchaîne et se déplace à Barcelone pour le compte de la huitième manche du championnat du monde. Ferrari y apporte ses premières grosses améliorations aérodynamiques, la plus visible étant sur les pontons de la SF-23. Fini les "baignoires" qui avaient fait fureur en 2022 lors de la révolution technique, c'est désormais la philosophie Red Bull qui a été partiellement adoptée. Même si les ingénieurs et Fred Vasseur prennent des pincettes quant à la résolution des problèmes, ces évolutions ont le mérite de prouver la capacité de Maranello à réagir et à concevoir des nouvelles pièces, encore faut-il qu'elles soient performantes.

Il n'y a pas que les pilotes qui ont fait le voyage entre Monaco et la Catalogne, c'est également le cas de la pluie ! Elle est attendue pour les qualifications et dans une moindre mesure durant la course.

Les essais libres sont concluants pour les Rouges. Tous les tests passés, Charles confie néanmoins qu'il leur est impossible de connaître leur réel niveau de performance par rapport à la concurrence qui, elle aussi, apporte des évolutions. La maniabilité est meilleure, la dégradation des pneus est inférieure, et les données récoltées sont en accord avec celles de l'usine italienne.

La pluie arrive comme prévu samedi matin, obligeant les pilotes à sortir les pneus intermédiaires le temps de quelques minutes lors de l'ultime séance d'essais. Les cartes sont rebattues pour les qualifications car la piste est lavée.

La Q1 débute sous quelques dernières gouttes de pluie, provoquant alors plusieurs sorties de piste. Bottas, Tsunoda et Alonso perdent tour à tour l'équilibre et force les commissaires à brandir un drapeau rouge pour évacuer la grande quantité de gravier. Et là, c'est le drame. Charles doit dérouler et se qualifier sans trop de soucis, comme il le fait depuis toujours. Toutefois, rien ne paraît simple pour le vice-champion du monde. Il enchaîne les tentatives mais échoue à une malheureuse dix-neuvième position, à une seconde de Sainz et presque deux secondes de Verstappen ! Si ses ingénieurs lui ont parlé d'un problème de pneus, le pilote est convaincu que le problème provient de l'arrière droit de la monoplace.

Sa course est plus que compromise et prendre des pénalités pour augmenter le nombre de pièces à disposition ne serait pas une mauvaise idée, quitte à être sur la dernière ligne, autant bien le faire... C'est la première fois depuis le Grand Prix de Monaco 2019 que notre "pin's à roulettes" ne s'était pas extrait de la Q1.

La suite des qualifications est aussi surprenante puisque Pérez et Russell échouent pour le passage en Q3. Norris parvient à signer un troisième temps plus qu'admirable mais s'il y a bien une chose qui ne change pas, c'est les claques hebdomadaires que Verstappen inflige au reste de la grille. Il n'a besoin que d'un seul tour pour être à l'abri de toute la concurrence.

Déclaration de Charles suite à son élimination en Q1 :
"Je serais très surpris si la voiture s'avérait ok. Nous devons bien vérifier. Ce matin, j'ai tourné à droite et la voiture a tourné à droite, j'ai tourné à gauche et il y avait un problème avec la suspension droite."

Dimanche, la nouvelle est rapidement tombée. Charles est contraint de partir de la voie des stands, devant Logan Sargeant. En effet, sa monoplace a subit un changement de configuration de suspension. Il change également de boîte de vitesse ainsi que d'électronique de commande.

En levant les yeux au ciel, les spectateurs se préparent déjà à sortir les parapluies. Les nuages sombres s'approchent dangereusement du circuit, et cela quelques minutes avant l'extinction des feux.

Au départ, Sainz manque de peu de passer Verstappen mais se ravise au premier virage. Norris est le grand perdant du premier tour et, à cause d'un contact avec Hamilton, doit changer d'aileron avant. Charles entre sans surprise dans une remontée folle en quittant la voie des stands. Le Monégasque est le seul à s'élancer en pneus durs alors que l'immense majorité de ses concurrents sont en pneus tendres.

Tour après tour, Charles remonte progressivement dans le classement grâce aux arrêts aux stands des autres pilotes : il est onzième à la fin du dixième tour. Sainz est quant à lui à une demi-seconde au tour du leader néerlandais et se fait même rattraper par Hamilton ! Celui qui annonce avoir du rythme protège sa deuxième position est rentre aux stands pour des mediums. Il ressort derrière Charles mais le Monégasque s'arrête également, pour des pneus tendres ! La stratégie semble à première vue incompréhensible. Il est dix-septième au dix-huitième tour. Charles n'arrive pas à tenir le rythme de Gasly, preuve que la Ferrari est beaucoup trop loin des attendus. 

A la mi-course, Charles est littéralement seul au monde, à quatre secondes de la douzième place de son ami Pierre, même s'il remonte progressivement. Carlos Sainz est également à la peine puisqu'il sait son podium perdu face aux deux Mercedes. Carlos et Charles s'arrêtent tous les deux à la fin du quarante-deuxième tour, pour ressortir respectivement sixième et quatorzième.

La stratégie du Monégasque a été la suivante : dix-sept tours en durs, vingt-quatre en tendres et donc vingt-trois en durs, alors qu'il souhaitait un train de pneus rouges pour son dernier relais ! Vous voulez encore plus ? Il a chaussé les pneus du début de la course ! Du Ferrari dans le texte et c'est plus qu'énervant... 

Une pénalité pour de multiples franchissements des limites de piste pour Tsunoda laisse échouer Charles à la onzième position. C'est une prestation honteuse, causée par ce choix pneumatique incompréhensible !

Max Verstappen signe quant à lui son troisième Grand Chelem, en remportant son quarantième Grand Prix en menant durant toute la course, avec la pole et le meilleur tour en course ! Les deux Mercedes complètent le podium.

Notre note du Grand Prix d'Espagne : 12/20. Différentes stratégies en piste, une légère incertitude pour le podium, mais un ennui global sur la majorité de la course.

TOP 5 du championnat pilotes : 
01. M. Verstappen : 170 points
02. S. Perez : 117 points
03. F. Alonso : 99 points
04. L. Hamilton : 87 points
05. G. Russell : 65 points
...
07. C. Leclerc : 42 points

Classement des constructeurs : 
01. Red Bull : 287 points
02. Mercedes : 152 points
03. Aston Martin : 134 points
04. Ferrari : 100 points
05. Alpine : 40 points
06. McLaren : 17 points
07. Alfa Romeo : 8 points
08. Haas : 8 points
09. Alpha Tauri : 2 points
10. Williams : 1 point

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Photo : Media Ferrari