F1 2022 - Miami : Charles a fait tout ce qu'il a pu

La F1 fait son arrivée à Miami pour la première fois de son histoire et le moins que l'on puisse dire, c'est que les Américains ont vu les choses en grand. Outre la marina sur laquelle on ne s'attardera pas, la piste semble intéressant et comporte son petit lot de pièges et de challenges.

Vendredi :
Pour la première séance libre, l'objectif de tous est d'apprendre cette nouvelle piste. Charles y parvient plutôt bien puisqu'il signe le meilleur temps. Le Monégasque a toujours été très rapide sur les circuits urbains comme Pau, Macao, Monaco, Baku ou Singapour. Pas question, donc, que Miami déroge à la règle. Dans la deuxième séance, il signe le deuxième temps derrière la surprise du jour : la Mercedes de Russell. Les flèches d'argents semblent connaître un regain de forme et surtout, beaucoup moins de marsouinage. Seule ombre au tableau de Ferrari, le crash de Sainz en FP2 qui fait tache, une nouvelle fois. Du côté de Verstappen, la première journée est compliquée. Seulement 15 tours au compteur, à cause d'une surchauffe de la transmission FP1 et un problème hydraulique en FP2. Les problèmes de fiabilité n'étaient donc toujours pas résolus au soir de cette première journée.

Samedi :
Pour la dernière séance libre, Perez devance Charles et Verstappen. Sainz est plus loin, sûrement en manque de confiance. Du côté des Mercedes, le retour du marsouinage les renvoie loin derrière.

A l'heure des qualifications, le chronomètre va mettre tout le monde d'accord !

En Q1 et Q2, Charles réalise le meilleur temps juste devant Max. Dans la première tentative de la Q3, Verstappen montre le bout de son nez et devient le premier pilote à passer sous la minute 28 : 1'28''991 pour le Néerlandais, 64 millièmes devant Charles qui ne s'avoue pas vaincu.

Lors de la deuxième tentative, Charles remet les choses en ordre. Il signe la pole position à l'issue d'un tour magistral ! Derrière lui, Sainz fait le boulot et verrouille une première ligne 100% Ferrari. Il rattrape sa bévue de la veille et aura fort à faire avec Max qui s'élancera troisième. De son côté, le Néerlandais n'a rien pu faire lors de son deuxième tour à cause d'une erreur au virage 7 qui lui a fait tout perdre.

Côté statistiques, c'est la douzième pole de Charles en F1. Il est à égalité avec Coulthard et Berger. C'est aussi sa vingt-neuvième pole en monoplace et sachez qu'avec 12 poles chez Ferrari, il égalise un certain Sebastian Vettel.

Classement des qualifications : 
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Le Grand Prix :
Le départ de Charles est bon et lui permet de rester en tête à la sortie du premier virage. Derrière lui, Verstappen fait déjà sauter Sainz qui a tout tenté pour garder l'avantage, en vain. Au neuvième tour, Charles commence déjà à dégrader ses pneus. Verstappen n'en demande pas tant et profite de sa Vmax (en plus du DRS) pour ne faire qu'une bouchée de Charles. A cet instant, nous savons déjà que la victoire sera compliquée à la régulière.

Le premier relais est clairement à l'avantage du Néerlandais. Charles ne tient pas le rythme et accuse régulièrement 2 à 3 puis 4 à 5 dixièmes de retard sur son rival à chaque tour. Au vingt-cinquième, le Monégasque est le premier parmi les leaders à rentrer aux stands. Son arrêt est long, 3,2 secondes quand au tour suivant, celui de Max est de 2,3. Là encore, rien n'est fait pour aider Charles.

Le début du deuxième relais est à l'image du premier mais un accrochage entre Norris et Gasly peut tout relancer. La Virtual Safety Car est activée puisque la McLaren du Britannique est sur le côté de la piste. Curieusement, personne ne s'arrête hormis Russell et Ocon. Parmi les leaders, on dirait que l'on s'observe mais que personne ne veut prendre une décision fatidique. Au moment où la Safety Car est appelée en piste, les Ferrari n'ont pas de chance puisqu'elles ont déjà passé l'entrée des stands. Seul Perez peut entrer et en profiter pour faire un gros coup. Le Mexicain ne se prive pas et garde sa quatrième place.

Au restart et grâce à ses pneus neufs, Perez se montre très pressant sur Sainz mais l'Espagnol réussit l'exploit de le garder derrière lui. Les deux pilotes ont même failli se toucher. Devant, Charles reste dans la zone DRS de Max durant plusieurs tours mais là encore, il n'y a rien à faire. La vitesse de pointe de la Ferrari malgré le DRS ouvert n'est pas suffisante. La course se joue uniquement sur ce point puisqu'avec les pneus durs, nous sentions Charles et Max sur un rythme quasi identique.

Conclusion :
Au soir de ce cinquième rendez-vous de la saison, les choses sont claires : la Ferrari F1-75 est une très bonne voiture et peut clairement jouer les titres pilotes et constructeurs. Red Bull a déjà apporté des évolutions et il est maintenant grand temps pour Ferrari d'en faire de même. Un nouveau package aérodynamique est prévu mais il faudra aussi faire quelque chose au niveau de la puissance moteur. C'est le deuxième Grand Prix, après Jeddah, que perdent les rouges à cause de ce déficit. Il faudra aussi progresser sur la dégradation des pneus.

Au championnat, Charles n'a plus que 19 points d'avance sur Verstappen mais sa régularité paye. Outre Imola, il n'a jamais terminé moins bien que deuxième cette saison.

Classement de la course :
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Top 5 du championnat pilotes : 
01. C. Leclerc : 104 points
02. M. Verstappen : 85 points
03. S. Perez : 66 points
04. G. Russell : 59 points
05. C. Sainz : 53 points

Top 5 des constructeurs : 
01. Ferrari : 157 points
02. Red Bull : 151 points
03. Mercedes : 95 points
04. McLaren : 46 points
05. Alfa Romeo : 31 points
06. Alpine : 28 points
07. Alpha Tauri : 16 points
08. Haas : 15 points
09. Aston Martin : 5 points
10. Williams : 2 points

Déclaration de Charles après l'arrivée :
"Nous avons beaucoup de mal sur les pneus les plus tendres à savoir les softs (rouges) et les médiums (jaunes). C’est déjà la deuxième course où nous avons un peu plus de mal par rapport à la Red Bull qui est plus constante. Pour nous, c’est très compliqué d’utiliser le pic du pneu surtout dans les virages lents. Nous l’avons durant un tour et à celui d’après nous ne l’avons plus. Carlos a eu le même problème et nous devons de toute façon que l’on emmène des évolutions pour le prochain Grand Prix. Nous sommes plutôt bons en qualifications lorsque les pneus sont neufs mais sur la dégradation, ils sont meilleurs que nous. Le grip hors trajectoire était bien meilleur aujourd’hui que les deux derniers jours mais je n’aurais rien pu faire de très différent. Il nous faut de nouvelles améliorations."

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Photo : Ferrari Media Service