F1 2021 - Essais hivernaux : la Ferrari semble bien née

La saison 2021 de Formule 1 est officiellement lancée et au cours de ces trois jours d'essais hivernaux, nous nous sommes concentrés uniquement sur la SF21 confiée aux mains de Charles et de Sainz. Il ne servait à rien de regarder les meilleurs temps de chacun puisque la performance n'était pas du tout la priorité des dix équipes. La preuve avec le meilleur temps réalisé durant ces trois jours (Verstappen en 1'29''792), deux secondes et demie moins rapide que la pole 2020 d'Hamilton en 1'27''264.

Vendredi, la priorité de Ferrari était de vérifier la corrélation entre le simulateur et la piste. L'équipe a eu totalement raison de se concentrer sur ce point puisque c'était l'une des explications majeures de l'inefficacité de la SF1000 en 2020. De son propre dire, Charles a confirmé le soir-même que tous les voyants étaient au vert et que les sensations étaient déjà bonnes. Du positif en perspective !

Samedi, les rouges ont travaillé sur la gestion des pneus et sur les simulations de course. Dans la dernière heure du samedi, Charles a quand même pu tenter un tour rapide qui s'est terminé en 1'30''886. C'était avec des pneus tendres (rouges/C5), les plus performants de la gamme Pirelli.

Ce dimanche, Ferrari n'a toujours pas cherché la performance. Si Charles a amélioré de quatre dixièmes son chrono de la veille (1'30''486), il était cette fois équipé de pneus médiums (jaunes/C3). Ces gommes, deux crans plus durs que les C5, sont supposés être moins performants. Les rouges se sont de nouveau concentrés sur la gestion des pneus et sur les simulations de course. De son côté, Sainz a pu profiter des meilleures conditions pour tenter un tour rapide, qu'il a bouclé en 1'29''611. Ce chrono est une demi-seconde moins rapide que les chronos de Vettel et Charles en 2020 mais rappelons-le, l'heure n'était pas à la performance. La SF21 semble bien née et logiquement meilleure que sa devancière.

La seule petite ombre au tableau est à mettre au crédit de Sainz qui a failli percuter Räikkönen après le drapeau à damier, suite à une attaque suicidaire. Le nouvel équipier de Charles ne s'est pas contenté de "faire peur" au Finlandais, il l'a non seulement touché mais il l'a également suivi comme un forcené jusqu'aux stands. A voir ici. Une attitude dont Ferrari n'a clairement pas besoin.

Nombre de tours parcourus par équipe :
Alfa Romeo : 513 tours
Williams : 450 tours
Alpha Tauri : 422 tours
Ferrari : 407 tours
Alpine : 396 tours
Haas : 394 tours
Red Bull : 369 tours
McLaren : 346 tours
Mercedes : 304 tours
Aston Martin : 295 tours

Ce qu'il faut retenir des différentes déclarations de Charles au cours de ces trois derniers jours :
"Le programme s’est bien passé, on a eu une petite anomalie sur les données du moteur à combustion samedi matin et on a stoppé la voiture pour être sûrs. Heureusement, c’était en fin de séance et ça nous a coûté seulement 10 minutes. Je suis heureux du ressenti avec la voiture malgré les conditions qui étaient très difficiles avec les fortes rafales de vent.
Je suis satisfait du ressenti avec ma nouvelle voiture mais comme je l'ai dit, nous ne pourrons connaître notre valeur réelle qu'au début du championnat. Les premiers pas ont été positifs, nous n'avons pas eu de gros problèmes également en termes de fiabilité, donc je suis optimiste.

Nous avons pu boucler de nombreux tours et bien travailler, même si nous savons qu'il reste encore beaucoup à faire. Les conditions par rapport à l'année dernière ne sont pas les mêmes et il est donc assez difficile de comparer avec 2020. Pour l’instant, l’équilibre est assez bon et je suis à l’aise avec la voiture. L’année dernière, j’ai eu beaucoup de difficultés lorsqu’il y avait des températures chaudes et cette année, je me sens un peu mieux, surtout avec l’arrière de la voiture. Comme je l'ai dit, pour l’instant, le ressenti est positif. Il n’y a pas seulement eu des progrès sur le plan aérodynamique mais il y en a aussi sur tout l’arrière de la voiture. Il est donc très difficile pour nous de faire la différence entre l’aéro et la mécanique dans l’équilibre de la voiture. Je ne sais pas combien nous avons gagné par rapport aux autres et nous ne le saurons pas avant la première qualification, lorsque nous aurons tout mis bout à bout.

En attendant, les premières données montrent que ce que nous avons mesuré en piste est similaire aux gains que nous pensions avoir fait à l’usine. C'est également positif et il faudra confirmer ces progrès."

Mattia Binotto se positionne vis-à-vis du nouveau moteur : 
"Lors des qualifications de l’année dernière à Bahreïn, nous avions été très lents sur les lignes droites. Nous ne sommes pas entrés en Q3 et nous étions très loin de la pole. Maintenant, si je regarde les données, je pense que la vitesse en ligne droite est correcte. Il ne semble pas y avoir un désavantage similaire à l’année dernière. Nous savons que ce n’est pas seulement dû à la puissance mais également à la trainée de la voiture. Mais je peux affirmer que les deux facteurs ont contribué à la progression quant à notre vitesse de pointe en lignes droites. Aujourd’hui, nous sentons que ce n’est plus un désavantage."

Le prochain rendez-vous est fixé dans deux semaines pour le premier Grand Prix de la saison qui se déroulera sur ce même circuit.


Photo : le10sport.com