À peine une semaine après avoir foulé le podium en Belgique, les projecteurs se braquent déjà sur le circuit sinueux de l’Hungaroring, en Hongrie, théâtre de la dernière épreuve avant la trêve estivale. Retour cette fois-ci à un format de course traditionnel. Du côté des écuries, Ferrari poursuit avec sa nouvelle suspension arrière, affichant une volonté claire de consolider ses acquis. Mercedes, en revanche, opère un revirement stratégique en abandonnant ses récentes évolutions, préférant faire marche arrière.
La première séance d’essais libres débute sans Fernando Alonso, victime d’une blessure musculaire. Drugovich le remplace au volant. De son côté, Aron prend place dans la Sauber à la place de Hülkenberg. La séance se déroule sans incident majeur. Les chronos tombent rapidement, et Charles réalise le troisième meilleur temps, juste derrière les deux McLaren.
La journée se poursuit avec la deuxième séance d’essais libres, traditionnellement consacrée aux longs relais. Une fois encore, Norris s’impose en tête, suivi de son coéquipier Piastri et du Monégasque, qui confirme sa régularité.
Samedi, lors de la dernière séance d’essais libres, les pneus tendres et mediums sont à l’honneur. Les pilotes affinent leurs réglages en vue de la qualification. Une fois de plus, le même trio domine la feuille des temps, à une différence près : Piastri prend l’avantage sur son coéquipier Norris et s’installe en tête. Charles signe à nouveau le troisième temps, tandis qu'Hamilton suit de près en quatrième position.
Un avant-goût des qualifications ? Le podium semble-t-il déjà se jouer entre ces trois hommes ce week-end ?
Les qualifications débutent sous un ciel couvert. En Q1, les Aston Martin affichent une belle forme et se hissent dans le top cinq, décrochant sans difficulté leur place en Q2. Du côté de Ferrari, les deux monoplaces assurent leur passage dans les dernières minutes, sans réelle inquiétude.
Lorsque la Q2 commence, une fine pluie s’abat sur le circuit. Elle reste trop légère pour nécessiter les pneus intermédiaires, mais suffit à faire chuter la température de la piste. Comme en Q1, Charles arrache sa place en Q3 dans les tous derniers instants. Hamilton, en revanche, échoue une nouvelle fois et manque l’accès à la dernière phase des qualifications pour la troisième fois consécutive. Le Britannique doit se contenter de la douzième position sur la grille.
Nous voilà arrivés au verdict final : laquelle des deux McLaren s’emparera de la pole position ? En ce début de Q3, c’est Piastri qui prend l’avantage sur son coéquipier. Charles, de son côté, signe un modeste cinquième temps.
La piste a perdu une vingtaine de degrés depuis le début des qualifications. Après une première tentative, Charles demande à son muret de sortir le plus tôt possible pour éviter le trafic. L’équipe répond favorablement : il repart avec seulement deux voitures lentes devant lui, profitant d’une piste pratiquement dégagée. Et à l’issue de son tour rapide, le Monégasque décroche provisoirement le meilleur temps.
Mais les deux McLaren n’ont pas encore lancé leurs dernières tentatives. Norris est le premier à franchir la ligne : il améliore, mais ce n’est pas suffisant pour devancer Charles, ni même pour prendre la deuxième place. Piastri suit immédiatement. Lui aussi progresse... mais pas assez. Russell améliore également, mais se contente de la quatrième position.
Charles Leclerc signe donc la pole position, sa vingt-septième, devant Piastri et Norris. Les quatre premiers se tiennent dans un écart infime : seulement 0,050 seconde.
La décision stratégique du Monégasque, combinée à une piste plus fraîche, semble avoir été déterminante. Reste maintenant à concrétiser cette belle performance : sur l’Hungaroring, les dépassements sont rares et le départ, surtout le premier virage, s’annonce décisif.
Dimanche, à l’extinction des feux, Charles conserve sa pole position tandis que Piastri défend fermement face à Norris, ce qui fait perdre deux places au Britannique. Il réagit vite et reprend l’avantage sur Alonso dans les premiers tours. Le peloton se stabilise ensuite, et la course entre dans un rythme calme… jusqu’à l’arrivée des premiers arrêts, autour du vingtième tour.
Piastri est le premier à plonger dans la voie des stands pour chausser les pneus durs. Charles l’imite un tour plus tard et ressort devant l’Australien. Il creuse peu à peu l’écart sur Piastri tout en réduisant celui qui le sépare de Norris, resté en piste et désormais en tête.
Au trentième tour, l’écart fond rapidement. Moins de deux secondes les séparent. Norris choisit alors ce moment pour s’arrêter. Charles récupère les commandes de la course, avec Piastri toujours en embuscade à une seconde et demie.
La course s’apaise brièvement. Les pilotes gèrent les pneus, observent leurs écarts, préparent la suite. Hamilton remonte dans les points. Charles poursuit sa stratégie et rentre à nouveau au quarantième tour pour monter un deuxième train de pneus durs. Il ressort derrière Norris avec un retard d’environ six secondes, mais profite de l’arrêt de Russell pour revenir en troisième position. Devant, Piastri, qui ne s’est pas encore arrêté, mène provisoirement la course.
Lorsque Piastri s’arrête enfin, il repart derrière Charles, à environ six secondes. Et c’est là que tout bascule. Le Monégasque, bien positionné, n’arrive pas à revenir sur Norris. En revanche, Piastri revient très fort. À partir du cinquantième tour, l’écart fond jusqu’à atteindre deux secondes. Il recolle à la Ferrari et la dépasse sans résistance. Charles n’a plus de rythme. Il ne peut rien faire.
La suite est cruelle. Russell entre dans sa zone DRS à une dizaine de tours de l’arrivée. Après deux défenses musclées, Charles finit par céder et écope d’une pénalité de cinq secondes pour changement de direction sous freinage. La Ferrari sort du podium. Devant, Piastri continue de pousser et revient sur Norris, qui ne compte plus que deux secondes d’avance. À cinq tours du drapeau à damier, il entre à son tour dans la zone DRS. La bataille pour la victoire s’engage. L’Australien tente deux freinages très tardifs… sans succès.
Norris remporte la course avec une stratégie solide et un bluff parfaitement exécuté. Charles, de son côté, termine quatrième, incapable de trouver du rythme avec son deuxième relais en pneus durs.
À la radio, la frustration est palpable. Une discussion en interne s’impose. La pause estivale tombe à pic, aussi bien pour Charles que pour Lewis. Il reste du travail, des ajustements à faire… et l’espoir qu’un jour, tout soit aligné.
Notes de CLF :
Fred : 13 | Franck : 12 | Raphaël : 14 | Cédric : 13 | Chloé : 11
TOP 5 du championnat pilotes :
01. O. Piastri : 284 points
02. L. Norris : 275 points
03. M. Verstappen : 187 points
04. G. Russell : 172 points
05. C. Leclerc : 151 points
Classement des constructeurs :
01. McLaren : 559 points
02. Ferrari : 260 points
03. Mercedes : 236 points
04. Red Bull : 194 points
05. Williams : 70 points
06. Aston Martin : 52 points
07. Stake Sauber : 51 points
08. Racing Bulls : 45 points
09. Haas : 35 points
10. Alpine : 20 points
N'oubliez pas que nous sommes sur Facebook !
Photo : media.ferrari.com