F1 - Jeddah : Une course folle, avec des regrets !

Le monde de la Formule 1 découvre un deuxième pays consécutif cette saison avec l’Arabie Saoudite. Le théâtre de ce week-end a beau avoir été achevé en début de semaine, il est prêt pour accueillir l’avant-dernière manche d’un championnat du monde palpitant, à la fois pour les titres mondiaux et pour Charles qui tient Norris dans sa ligne de mire pour le statut de “meilleur des autres” au championnat des pilotes.

Dès vendredi, le circuit de Jeddah fait l’unanimité chez les pilotes, y compris pour Charles qui apprend rapidement le tracé. Les deux pilotes Ferrari sont à l'affût des deux écuries de pointe. Toutefois, le vendredi se termine bien tristement pour le Monégasque qui sort au virage 22 lors des essais libres 2 et vient heurter violemment le mur. Il effectue un rapide passage au centre médical rassurant pour la suite du week-end et peut continuer à préparer les qualifications.

L’exercice du tour chrono se passe bien pour Charles, qui parvient à se hisser en Q3 avec des gommes mediums (jaunes), à l’instar des dix premiers pilotes sur la grille à l’exception de Norris. A noter le léger contact de Sainz avec un mur, ce qui a eu pour conséquence de l’empêcher de tenter sa chance en Q2. 

Le premier tour de Q3 de Charles est relativement décevant dans la mesure où il se positionne derrière les deux Alpha Tauri. Mais comme à son habitude, c’est dans les ultimes moments que Charles exploite tout le potentiel (et plus encore) de sa monoplace : le tour en caméra embarquée est parfait et c'est un temps en 1’28”054, à seulement cinq dixièmes de Hamilton qui profite d’une erreur de Verstappen pour signer la 103eme pole position de sa carrière. Une deuxième ligne pour lui qui le satisfait grandement. Il déclare après les qualifications : "Depuis ce matin [samedi], je regagne confiance. J'y suis allé à fond et j'ai failli remettre la voiture dans le mur. La voiture est complexe à conduire en medium. En tout cas, de mon côté cela s'est bien passé."

Classement des qualifications :

Sur la grille de départ, le choix des gommes est révélé et montre que presque tous les pilotes sont en gommes jaunes (mediums). Norris, le rival de Charles au championnat, est le seul à partir en gommes rouges, tandis que Ricciardo, Sainz et Vettel s’élancent avec des gommes blanches.

Le départ est propre pour tous les pilotes. Charles défend avec beaucoup d'intelligence sur Perez et maintient sa quatrième position. Très rapidement, il subit le rythme des trois leaders que sont Hamilton, Bottas et Verstappen et est directement relégué à deux secondes, mais parvient à tenir Pérez derrière lui. Norris ne suit pas les deux hommes, les écarts se creusant tour après tour. Derrière, Sainz remonte progressivement et se trouve onzième au neuvième tour.

Le premier événement du Grand Prix intervient au tour suivant, Mick Schumacher commet la même erreur que le Charles vendredi soir. La plupart des pilotes se jettent dans la voie des stands, le Monégasque y compris. Il ressort sixième, intercalé entre Ricciardo et Gasly qui ne sont pas arrêtés. Devant, les deux Mercedes s’arrêtent, contrairement à Verstappen qui prend les commandes de la course. Finalement, les dégâts provoqués par l’accident de Schumacher ne pouvant pas être réparés rapidement, c’est un drapeau rouge qui est montré aux pilotes qui doivent rentrer dans les stands. 

Après quinze minutes d’interruption, la direction de course ordonne un départ arrêté. Toutefois, un nouveau drapeau rouge intervient aussitôt : Charles s’est retrouvé tassé contre le mur après le virage par Pérez et il ne peut l'éviter, ce qui envoie le Mexicain en tête-à-queue. Dans le même temps, Mazepin a percuté Russell, et Verstappen a dépassé Hamilton hors des limites de la piste. Après un échange plus qu’étrange entre la direction de course, Mercedes et Red Bull, c’est finalement Ocon qui hérite de la pole position. Charles prend quant à lui la septième place, derrière Gasly.

Au restart, Charles perd trois positions et rétrograde à la dixième place. Devant, Verstappen est repassé sur Hamilton et Ocon. Le rythme de Charles ne semble plus être au rendez-vous, et ce depuis l’accrochage avec Pérez. Une première VSC est présentée aux pilotes pour enlever l’aileron avant de Tsunoda. Au même moment, Sainz porte une attaque sur Charles et le pousse hors de la piste. Le Monégasque est dans le tour suivant contraint de laisser passer l’Espagnol.

Trois VSC se suivent afin de nettoyer la piste des nombreux débris laissés sur la piste au fil du temps et des accidents. Charles s’en agace à la radio.

La fin de course tourne à la guerre entre Hamilton et Verstappen. Les deux Ferrari parviennent à dépasser Giovinazzi. Dans l’avant dernier tour, Charles passe Sainz pour le gain de la septième position. Le drapeau à damier sonne la fin d’un Grand Prix fou, dans lequel le Monégasque a vu sa course compromise après les deux drapeaux rouges. 

Au championnat, Hamilton et Verstappen se retrouvent à égalité parfaite avant le dernier rendez-vous de l’année. Charles prend quant à lui la cinquième place au championnat des pilotes, devant Norris ! McLaren ne reprend qu’un point à Ferrari au classement constructeur.

Classement de la course : 

TOP 5 du championnat des pilotes :
01. M. Verstappen : 369,5 points
02. L. Hamilton : 369,5 points
03. V. Bottas : 218 points
04. S. Perez : 190 points
05. C. Leclerc : 158 points
...
06. L. Norris : 154 points
07. C. Sainz : 149,5 points 

Classement des constructeurs : 
01. Mercedes : 587,5 points
02. Red Bull : 559,5 points
03. Ferrari : 307,5 points
04. McLaren : 269 points
05. Alpine : 149 points
06. Alpha Tauri : 120 points
07. Aston Martin : 77 points
08. Williams : 23 points
09. Alfa Romeo : 13 points
10. Haas : pas de point

Déclaration de Charles à l'arrivée :
"
Je pensais que la voiture de sécurité allait être une bénédiction mais ensuite, il y a le drapeau rouge et on a perdu pas mal de places avec. Après, j'ai eu beaucoup de mal avec les pneus durs lors des deux ou trois restarts... je ne me rappelle plus le nombre exact mais il y en a eu beaucoup trop ! Je perdais des positions à chaque fois puisque j'avais les durs mais j’ai essayé de reprendre ce qu’on a perdu. A la fin, ce n’était pas assez. C’est dommage car la performance était vraiment bonne, on l'a vu dans le premier relais. Ensuite j'ai été dans le trafic et je n'ai donc rien de plus à dire. Honnêtement les trois départs n’étaient pas si compliqués, on essaie de faire le reset à chaque fois. Mais les 30 tours de voiture de sécurité virtuelle pour les débris, je l’ai mal vécu ! En tant que pilote, faire des zigzags pendant 5 tours, c’est le truc le plus fatiguant qui est."

 


Photo : ferrarimedia.com