Après trois semaines de trêve estivale, nous nous retrouvons aux Pays-Bas, sur les terres de l’actuel champion du monde, Verstappen. Plus précisément, nous sommes à Zandvoort, avec son banking impressionnant et son tracé sinueux qui serpente entre les dunes du plat pays.
Ferrari cherche à tout prix à faire oublier son week-end de Budapest, mais ce circuit ne réussit jamais vraiment à la Scuderia. Nous espérons malgré tout que la tendance s’inverse. L’objectif en cette fin de saison reste la deuxième place du championnat, tout en travaillant à progresser pour préparer au mieux la saison prochaine.
Le vendredi s’ouvre avec la traditionnelle première séance d’essais libres. Les pilotes reprennent contact avec leur voiture et retrouvent leurs sensations. Ils débutent la session chaussés de pneus médiums. Plusieurs têtes-à-queue animent cette séance, dont celui d’Hamilton, heureusement sans conséquence. Un drapeau rouge interrompt la piste pour dégager la Mercedes d’Antonelli coincée dans le bac à gravier, puis la Red Bull de Verstappen après une simulation de départ. Au terme de la session, Norris signe le meilleur temps devant Piastri et Stroll. Les Ferrari, en difficulté, se classent loin derrière, quatorzième et quinzième.
La journée se poursuit avec la deuxième séance d’essais libres, légèrement perturbée par quelques gouttes de pluie sans impact ni sur les pilotes ni sur les chronos. Après seulement dix minutes de roulage, Stroll détruit son Aston Martin, provoquant un drapeau rouge. Hamilton part de nouveau en tête-à-queue, une fois encore sans gravité. Le second et dernier drapeau rouge intervient lorsque Albon envoie sa Williams dans le bac à gravier. À la reprise, les pilotes ne cherchent plus la performance. Norris conserve la main avec le meilleur temps, devant Alonso et Piastri. Ferrari s'améliore légèrement : Charles monte à la huitième place tandis qu’Hamilton prend la sixième position.
Le samedi débute avec la dernière séance d’essais libres. Elle se déroule dans le calme, sans incident à signaler. Les pilotes se concentrent sur la préparation des qualifications. McLaren domine encore, avec Norris en tête des chronos devant Piastri, tandis que Russell place sa Mercedes au troisième rang. Charles signe le sixième temps.
Les qualifications prennent ensuite le relais. En Q1, Stroll part une nouvelle fois à la faute, parvient à ramener son Aston Martin aux stands, mais ne reprend pas la piste. Les deux Ferrari arrachent leur passage en Q2 dans leur ultime tentative, en décrochant le neuvième et le dixième temps. Pour la première fois du week-end, Piastri s’empare du sommet de la feuille des temps devant Norris.
En Q2, Lewis et Charles ouvrent le bal en inscrivant les premiers chronos. Tous deux se qualifient avec plus d’aisance cette fois-ci, respectivement quatrième et cinquième, toujours avec Hamilton devant. En tête, Norris réplique à son coéquipier en reprenant le meilleur temps, tandis que Verstappen pointe son nez à la troisième place.
En Q3, lors de la première tentative, Piastri décroche la pole provisoire. Les Ferrari montrent un meilleur rythme, mais pas suffisant pour espérer viser la deuxième ligne. Dans la dernière tentative, Norris n’améliore pas, Piastri non plus. Charles progresse mais reste trop court. Verstappen est le seul à améliorer son chrono, ce qui lui permet de se rapprocher des McLaren sans les dépasser. Hadjar, quant à lui, crée la surprise avec une superbe quatrième position. Charles s’élance finalement sixième sur la grille, juste devant Hamilton.
La pole position revient à Piastri, devant Norris.
Sur cette piste sinueuse, la tâche s’annonce compliquée pour Ferrari et pour Charles. Pourtant, avec une stratégie bien pensée, quelques faits de course ou une surprise, tout reste possible. L’espoir de remonter au classement demeure, même si le défi s’avère difficile.
Dimanche, Verstappen choisit les pneus tendres, tandis que le reste du top dix part en mediums. À l'extinction des feux, Charles s'empare de la quatrième place de Russell comme Verstappen de la seconde position de Norris. Quelques tours plus tard, Norris reprend l'avantage pendant que le Monégasque reste dans le DRS d'Hajdar. La suite de la course est assez calme malgré le fine pluie qui s'est abattue sur le circuit, ne nécessitant pas des pneus intermédiaires. Le début de Grand Prix est calme, chacun prend son rythme. Par moment, Charles quitte la zone DRS sans doute pour économiser ses pneus.
Il faut attendre le vingt-troisième tour pour avoir un minimum d'action. En effet, Charles passe aux stands pour chausser des pneus durs. Au même moment, Hamilton part à la faute dans le virage trois et plante sa Ferrari dans le mur, sans doute dû à une peinture plus mouillée que la piste. Le Safety Car entre en piste, et pour Charles c’est une très mauvaise opération : il ressort neuvième. Le top cinq s’arrête, mais conserve ses positions avec Piastri en tête devant Norris, Verstappen, Hadjar et Russell. Le Monégasque part de la multitude d'arrêts, remonte à la sixième place, limitant la casse. Verstappen est le seul du groupe de tête à rester en medium, les autres sont tous en dur.
À la relance, un léger accrochage entre Lawson et Sainz survient, sans conséquence majeure bien que Sainz écope une pénalité et que les deux doivent repasser par les box pour des nouveaux pneus suite à une crevaison. Charles revient rapidement dans le DRS de Russell. Au trente-deuxième tour, une Virtual Safety Car est déployée à cause de débris de carbone sur la piste. À la reprise, le Monégasque, mieux reparti à la relance, tente un dépassement osé et agressif sur Russell, il le dépasse, non sans contact : l’incident sera étudié après la course. Il revient alors dans le sillage d’Hadjar, mais reste à deux secondes, probablement dans une phase de gestion.
La course reprend son calme. Au cinquante-deuxième tour, Antonelli rentre chausser des pneus tendres, mais ressort derrière Albon en huitième place, alors qu’il était sixième. Ferrari réagit aussitôt et arrête Charles pour la même stratégie. Le Monégasque ressort devant Antonelli, mais au virage trois les deux se touchent : La Ferrari abandonne sur le coup. Le Safety Car neutralise de nouveau la course. Tout le peloton repasse par les stands.
Avant la relance du grand prix, le classement est le suivant : Piastri, Norris, Verstappen, Hadjar, Russell, Albon, Antonelli, Gasly, Alonso et Bearman. La direction de course inflige dix secondes de pénalité à Antonelli pour l’incident avec Charles. La relance se déroule sans encombre. Norris met la pression sur Piastri, toujours dans la zone DRS.
Bearman, parti de la voie des stands et profitant de la neutralisation pour monter des mediums, poursuit une superbe remontée. Il grimpe neuvième, puis huitième à dix tours de l'arrivée. Antonelli, déjà sanctionné, prend cinq secondes supplémentaires pour excès de vitesse dans les stands. Devant, Norris finit par sortir du DRS de Piastri.
Au soixante-cinquième tour, coup de théâtre : Norris est contraint à l’abandon sur problème mécanique. La course repart quelques tours plus tard, sans incident.
Oscar Piastri file vers la victoire à Zandvoort. Il devance Verstappen et Hadjar, qui monte sur un podium inattendu et devient ainsi le plus jeune Français à monter sur un podium et le cinquième plus jeune pilote. Russell termine quatrième devant Albon et Bearman. Les deux Aston terminent dans les points et Tsunoda marque quelques points. Antonelli avec ses quinze secondes de pénalité retombe à la seizième position. Ocon complète le top dix.
Au fil de cette course, Charles se rapproche d’une belle place, peut-être même d’un podium. Mais tout s’effondre en un instant : Ferrari repart bredouille, avec un zéro pointé. Une occasion manquée qui fait d’autant plus mal que Mercedes en profite immédiatement pour revenir à douze petits points au classement. Pendant ce temps, Piastri frappe un grand coup : il empoche les vingt-cinq points de la victoire et creuse l’écart sur son coéquipier, désormais relégué à trente-quatre unités.
Pourtant, le Monégasque a encore prouvé toute sa hargne et sa détermination. Même dans l’adversité, même avec la malchance qui s’acharne, il renverse la situation et se bat jusqu’au bout pour offrir une fin de course qui aurait pu être magnifique. C’est cruel, mais la saison continue. Et dans une semaine, à Monza, devant son public et au cœur de la maison Ferrari, tout reste possible.
Notes de CLF :
Fred : 12 | Raphaël : 13 | Cédric : 10 | Chloé : 8
TOP 5 du championnat pilotes :
01. O. Piastri : 309 points
02. L. Norris : 275 points
03. M. Verstappen : 205 points
04. G. Russell : 184 points
05. C. Leclerc : 151 points
Classement des constructeurs :
01. McLaren : 584 points
02. Ferrari : 260 points
03. Mercedes : 248 points
04. Red Bull : 214 points
05. Williams : 80 points
06. Aston Martin : 62 points
07. Racing Bulls : 60 points
08. Stake Sauber : 51 points
09. Haas : 44 points
10. Alpine : 20 points
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Photo : media.ferrari.com