F1 2025 - Monza : Pas de miracle sur les terres italiennes

La frustration de Zandvoort doit être vite digérée pour le clan Ferrari puisque le week-end le plus important de l'année se profile, dans l'enceinte historique de l'autodrome de Monza. Les beaux souvenirs de l'édition 2024 sont sans aucun doutes dans toutes les têtes. Malgré l'avance de McLaren dans le perfectionnement de sa monoplace en passe de valider le championnat du monde constructeur, Charles et les siens sont obligés de se battre, pour les tifosi du monde entier et aussi pour la lutte avec Mercedes et Red Bull au championnat.

La pression médiatique est sans égal pour Charles et Lewis Hamilton qui découvre pour la première fois la ferveur italienne à ses côtés. La première moitié de saison est en demi-teinte pour le septuple champion du monde, mené par Charles dans leur face-à-face, et l'épreuve monzienne ne commence pas de la meilleure des manières puisqu'il subira cinq places de pénalités sur la grille suite à son gros excès de vitesse dans le tour de reconnaissance aux Pays-Bas.

Les trois séances d'essais libres se passent bien pour Charles qui les achève toutes à la deuxième place sur la feuille des temps, avec des écarts de quelques centièmes seulement. A noter le choix extrême sur le plan aérodynamique de l'aileron arrière. Si sa SF-25 est une fusée en ligne droite (ce qui est de bonnes augures à Monza), il y a un vrai travail à fournir pour les quelques virages du circuit. Les temps sont tous proches entre les vingt pilotes, et ils le sont naturellement davantage entre les "top teams". La pole est possible à écouter les dires de notre champion monégasque mais les deux pilotes couleur papaye sont encore une fois les favoris.

L'exercice des qualifications débute entouré d'une foule dédiée à la cause Ferrari. Comme depuis le début du week-end, les chronos sont extrêmement proches et deux dixièmes seulement peuvent séparer une dizaine de pilotes. Charles s'extirpe sans trop de problèmes du piège de la Q1. Lewis l'imite, toujours avec un dixième de retard sur Il Predestinato. La Q2 est également plutôt bien manœuvrée, contrairement à Lando Norris qui ne rassure pas avant la Q3 car il a besoin d'une deuxième tentative au bout du temps imparti.

Le premier tour rapide de Charles en Q3 est de grande qualité et est passé inaperçu. Il n'est battu que par un Max Verstappen des grands jours pour moins d'un dixième. Malheureusement, son second tour n'est pas suffisant pour retenir le retour de Norris et de Piastri : Charles échoue à la quatrième position, la meilleure possible sur le papier et également la même qu'en 2024 ... Verstappen signe la 45e Pole Position de sa carrière, une de plus que Vettel chez Red Bull. Hamilton est juste derrière Charles mais il connaît sa peine et doit reculer jusqu'à la dixième place sur la grille. A noter que le duel entre les deux pilotes Ferrari s'est achevé suite à cette séance puisque Charles ne peut plus être rattrapé par Lewis ! La première chicane de la course dominicale est d'ors et déjà dans toutes les têtes !

Dimanche, l'excitation que peut ressentir un fan de Formule 1 ou un supporter de la Scuderia Ferrari est à son paroxysme. Une stratégie à un seul arrêt est certainement la plus fiable, et les pilotes du top 10 s'en accommodent car ils s'élancent tous avec des pneumatiques mediums. A l'extinction des feux, Charles réalise un très bon départ et se lance dans une sublime bataille avec Oscar Piastri avec qui ils s'échangent les positions dans les premiers tours. Le Monégasque conserve non sans mal sa troisième place, quitte à court-circuiter le premier virage, jusqu'au sixième tour où il perd le podium provisoire. Devant, Verstappen réussit à conserver son avantage de la Pole Position tandis que Lewis Hamilton remonte progressivement dans le classement.

C'est avec George Russell, son rival dans les deux championnats que Charles se bat dans le début de Grand Prix. Toutefois, l'aileron pratiquement plat de la SF-25 rend impossible toute tentative de dépassement : pratique à Monza. Le duo fait creuse l'écart avec Hamilton et devrait se battre jusqu'à l'arrivée, y compris dans la voie des stands à coup d'undercut.

A la mi-course, alors que les spectateurs entament leur sieste dominicale, Charles accuse un retard de six secondes sur Piastri mais en dispose de quatre d'avance sur Russell. Pendant que Sainz pleure à la radio à propos des choix stratégiques de son écurie, Russell s'immobilise pendant 2.9 secondes et anticipe ainsi une potentielle valse des arrêts aux stands qu'essaye de retarder les ingénieurs de course McLaren.

Charles s'arrête à la fin du tour 33 pour des gommes durs, alors que le choix de la gomme soft était tout indiqué. Russell n'a rien récupéré sur le Monégasque. Ce dernier s'interroge légitimement sur cet arrêt aux stands... Une nouvelle fois, la relation pilote/ingénieur est à revoir.

A dix tours du drapeau à damier, Sainz oublie de laisser de la place à Bearman et manque de peu de provoquer une voiture de sécurité. Piastri s'arrête avant le leader provisoire Norris et après 1.9 seconde d'immobilisation ne pensait pas que l'arrêt du Britannique se passerait mal. En vient un imbroglio grotesque : McLaren demande à Piastri de laisser passer son coéquipier afin de corriger un arrêt lent. Verstappen en rigole, et nous aussi !

Sur la ligne d'arrivée, Max Verstappen remporte pour la troisième fois de sa carrière le Grand Prix d'Italien, Norris et Piastri complètent un podium artificiel. Charles ayant animé le début de course échoue devant ses supporters en terminant quatrième, devant Russell et Hamilton. Le week-end de Charles est sérieux, mais les limites de la SF-25 sont atteintes, il n'est rien possible de faire à la régulière...

Ce GP est sans aucun doute le moins palpitant de la saison, heureusement que Baku arrive pour nous procurer du spectacle ! Pour rappel, Charles est sur une série de 4 Pole positions consécutives en Azerbaïdjan.

Notes de CLF :
Fred : 5 | Raphaël : 4 | Chloé : 8

TOP 5 du championnat pilotes :
01. O. Piastri : 324 points
02. L. Norris : 293 points
03. M. Verstappen : 230 points
04. G. Russell : 194 points
05. C. Leclerc : 163 points

Classement des constructeurs : 
01. McLaren : 617 points
02. Ferrari : 280 points
03. Mercedes : 260 points
04. Red Bull : 239 points
05. Williams : 86 points
06. Aston Martin : 62 points
07. Racing Bulls : 61 points
08. Stake Sauber : 55 points
09. Haas : 44 points
10. Alpine : 20 points

N'oubliez pas que nous sommes sur Facebook !


Photo : Media Ferrari

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *